L'action Inclusion Marché du Travail vise à créer les conditions favorables pour une insertion réussie des personnes concernées par le fait interculturel. Il s’agit d’une prestation individuelle qui doit permettre à des demandeurs d’emploi de découvrir et comprendre les normes et pratiques en usage sur le marché du travail français.

Cette action fait suite au Diagnostic Intercultrel et Stratégique. Elle en reprend le protocole général de diagnostic tel que décrit ci-après en incluant une nouvelle étape centrée sur l'exploration et la mise en relation avec des offres, du marché ouvert comme caché, de métiers dits en tension.

Cette action se présente donc, en premier lieu, comme un appui, un soutien, un outil de décodage de la dynamique culturelle et identitaire de deux personnes en relation dans le contexte spécifique "accompagnateur-accompagné". Cela permet notamment d'éviter ce que des auteurs comme Margalit COHEN-EMERIQUE qualifient de "zones sensibles", à comprendre comme des malentendus d'ordre interculturel produit par la relation des deux  individus qui adoptent des cadres de référence culturels différents.

L'enjeu est donc de savoir repérer ces éléments et tout autre éléments spécifiques dans la situation de la personne afin de mieux l'accompagner, de manière plus adaptée et circonstanciée.

Les approches de la question « interculturelle » peuvent différer selon les postulats théoriques dans lesquels on se situe. L’approche de l’interculturalité telle qu’envisagée par AIM trouve racine dans les travaux Anglo-saxons, d’obédience Canadienne en grande partie, s’appuyant sur des concepts centraux comme celui de l’acculturation ou bien du « choc culturel ». Ce positionnement s’est fait naturellement de par le cœur de métier d’AIM se situant dans le champ de l’insertion professionnelle. 

En effet, le positionnement Canadien et les modèles théoriques de l’acculturation qui en découlent, comme ceux de Berry ou de Bouhris, suggèrent que des groupes culturels en contact, entre une majorité d’accueil et des minorités, naissent certains enjeux de compétition, voire de conflits, induisant le besoin d’un processus bilatéral d’adaptation. 

L’accès à l’emploi constitue en ce sens un contexte à forts enjeux compétitifs entre les minorités culturelles entre elles mais aussi vis-à-vis de la majorité d’accueil. Selon les périodes, l’accès à l’emploi revêt le caractère d’accès à une ressource limitée et donc, par nature, générateur de conflits inter-groupes (sociaux, culturels voire ethno-culturels).

Le postulat théorique et méthodologique d’AIM l’a donc conduit à développer une expertise en matière d’analyse interculturelle sur le de terrain de l’accès à l’emploi. Ce savoir-faire s’appuie sur des outils d’évaluation que nous avons élaborés autour de facteurs interculturels que nous considérons comme centraux. La présente action reprend donc dans son protocole de suivi certains de ces facteurs.

>>> 6 entretiens répartis sur 3 mois maximum étalonnés autour de 4 étapes de prestation, consolidées en fin de parcours dans un bilan doté d'un plan d'action, signé par le bénéficiaire et à destination des conseiller.ères prescripteurs.trices :

1. Evaluation globale du parcours professionnel et migratoire
2. Evaluation des stratégies d'acculturation mobilisées, du choc culturel et de la résilience
3. Evaluation de la distance culturelle (sous l'angle des codes en usage dans le monde professionnel Français) 
4. Synthèse des démarches effectuées pour l'exploration des métiers en tension selon un protocole pré-établi.