L’action « CONTRAT VILLE » dont le nom complet est : « accès à l’emploi et lutte contre les discriminations : une voie vers l’égalité des chances » est l’essence même d’AIM, son ADN, son histoire.

Née de la vision de son dirigeant historique et actuel, aux fondations d’AIM (anciennement Association d’insertion par la médiation) devenue depuis 2008 une société coopérative, l’action du contrat ville s’est continuellement renouvelée toujours portée par un concept qui intègre en lui divers principes d’action, celui de l’interculturalité.

Emprunte des théories Canadiennes sur la question, l’approche d’AIM en matière d’interculturalité est pragmatique, au carrefour des relations intergroupes et des questions identitaires.

A cela, nous observons sur nos territoires d’action, les quartiers prioritaires de la ville, un public en particulière fragilité, celui des jeunes. Etranger, issus de l’immigration ou des minorités culturelles, le public que nous ciblons en priorité dans le cadre du « CONTRAT VILLE » est donc les jeunes de 18 à 30 ans dont le contexte psychosocial dans lequel ils évoluent obèrent l’égalité de leur chance d’accéder à un emploi ou une formation.

Nous savons en effet l’absence d’emploi comme particulièrement corrosive du point de vue de l’identité sociale mais aussi des relations intergroupes, avec la société. Porteurs de divers stigmates élaborés socialement en leur endroit, le public que nous ciblons dans le cadre du CONTRAT VILLE fini bien souvent par adopter des stratégies dites de « séparation » avec la vie économique et par extension la société. Ce faisant, cette posture fini inlassablement par confirmer les préjugés dont ils sont la cible et créer par là même une forme de réalité sociale, notamment dans les représentations du monde professionnel.

Par conséquent, notre projet d’action dans le cadre du contrat ville a pour ambition d’accompagner le dépassement de ce phénomène par la médiation interculturelle. Il s’agit en somme de faciliter la rencontre, l’interprétation des codes culturels, entre le public ciblé et le « monde du travail » et ce dans une logique bilatérale d’adaptation.

Pour cela, le contrat ville opère un accompagnement socioprofessionnel individualisé, global, durant 6 mois à raison d’un rendez vous en moyenne toutes les deux semaines.

Partant d’un diagnostic de la situation, outillé entre autre par notre protocole spécifique de « diagnostic interculturel », des pistes d’action sont ainsi élaborées afin de renforcer le potentiel d’emploi de son public, en priorité les jeunes, pour rappel. Mais cette seule action à destination des chercheurs d’emploi ne peut suffire sans une action conjointe envers le contexte d’insertion, les entreprises en somme. Ainsi, et dès les premiers rendez vous afin de crédibiliser notre démarche auprès du public, et garantir ainsi un meilleur taux d’adhésion, nous opérons une médiation avec les entreprises que nous capitalisons en réseau depuis deux décennies et que nous contactons directement pour faire la promotion des personnes que nous accompagnons ; le principe sous-jacent étant de rétablir un équilibre dans la relation sociale employeur-chercheur d’emploi, portant ainsi notre objectif « d’égalité des chances ».

Enfin, il est important de noter que les besoins du public de nos territoires évoluent avec la société. Toujours en observation, en mesure, en recherche action notamment grâce à des partenariats avec l’université, l’action du contrat ville a toujours évolué, visant au delà de la seule amélioration continue l’innovation sociale. Nous voyons par exemple aujourd’hui notre public changer, monter en âge notamment ou bien voyant la part de femmes augmenter de manière significative. Il s’agit désormais pour nous de toujours faire évoluer nos actions et en particulier celle du CONTRAT VILLE et pour cela, le soutien de l’Etat et des communes partenaires dans le cadre de la politique de la ville nous offre un précieux moyen d’action.